Communiqué de presse:
27ème Commémoration des victimes du Génocide commis contre les Tutsis du Rwanda en 1994.
7 avril 1994 – 7 avril 2021 : 27 ans déjà, 27 ans seulement, sur le continuum historique de la
mémoire et du mémorial des victimes du génocide qui a été perpétré contre les Tutsis du
Rwanda en 1994. Toujours plus active et toujours plus actuelle, la conscience en devient
encore plus vive, par ces temps de toutes les transitions liées à la pandémie du coronavirus
et s’ajoute à la solitude existentielle inhérente à la vie des rescapés d’un génocide, qui ont
plus que jamais un besoin de contact social.
Le flambeau du “Plus jamais ça” doit rester allumé, à l’heure où, tout singulièrement,
l’élucidation des responsabilités et des conséquences qu’elles appellent se donne à voir
davantage, même si encore de façon partielle ou parcellaire, voire partiale, comme en
atteste le récent Rapport de la Commission Duclert sur l’implication de la France dans le
génocide.
La mise à plat des responsabilités déjà attestées en ouvre sur d’autres, autant sur le plan de
la recherche scientifique que sur le plan judiciaire stricto-sensu. Notre Réseau International
Recherche et Génocide (RESIRG asbl) ne peut, en effet, se contenter d’une recherche
fermée, sans ouverture sur l’horizon du sens, ou se satisfaire de la realpolitik et du culte de
la médiocrité qui veut qu’« avec les hommes politiques, il n’est que de savoir attendre. Ils
finissent toujours par reconnaître loyalement leurs erreurs, à la seule condition qu’il soit trop
tard pour les réparer. » André Frossard, Journaliste et essayiste français (1915-1995).
Imprescriptibilité du crime de génocide, complicités ou non, jurisprudence ad hoc, réparation
selon la nature ou selon le degré des responsabilités sont ici les maîtres-mots. Concernant la
réparation, la Résolution A/RES/60/147 de l’Assemblée générale de l’Organisation des
Nations unies, sur le droit à un recours et à réparation, distingue cinq formes de réparation :
restitution, indemnisation, réadaptation, satisfaction et garanties de non répétition ou
réparation symbolique. Autant de modalités de la réparation qu’on ne peut qu’appeler à
examiner de façon plus approfondie à la lumière de l’évolution des connaissances sur le
génocide. Interrogeons donc, non plus le bon sens mais le sens bon, à la faveur de la 27ème
Commémoration du génocide qui a décimé le membre tutsi de notre Humanité.
Fait à Bruxelles, le 7 avril 2021,
Pour le Réseau International Recherche et Génocide (RESIRG asbl)
Déo MAZINA, Président