Alors que nous commémorons aujourd’hui les 80 ans de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, qui reste toujours une plaie béante au visage de l’humanité, et un sommet de la barbarie humaine, nous sommes à un moment marqué, à la fois, par le risque de banalisation de la notion de génocide et par l’accroissement du risque génocidaire à travers le monde.
Ces deux pratiques tendent malheureusement à se renforcer l’une et l’autre, alors que la désinformation et la confusion se propagent sur Internet. Les seuls bénéficiaires de cette situation sont ceux qui planifient des projets visant à massacrer et à éradiquer, sur la seule base de l’origine ethnique ou religieuse.
La date du 27 janvier nous rappelle la définition fondamentale du génocide, définition qui est basée sur les violences visant les civils, femmes, hommes et enfants, ou l’élimination intentionnelle d’une population définie par ses origines ethniques ou par sa religion. L’intention est le facteur décisif permettant d’identifier ce qu’est un génocide.
Pour autant, cela ne doit pas conduire à minimiser les crimes de guerre ou contre l’humanité, de même que la recherche sur des crimes de guerre ou contre l’humanité ne doit pas diminuer ou relativiser ce qu’est un génocide, comme le montre une tendance actuelle à la banalisation du génocide. Les conflits, dans différentes parties du monde, que ce soit en Europe, en Asie, ou en Afrique, nous montrent aussi l’importance de travailler à la prévention des génocides, avant qu’il ne soit trop tard.
Plus que jamais, les leçons des génocides passés doivent nous guider. L’Asbl RESIRG s’engage à poursuivre son travail de recherche sur les génocides, alors même que nous venons de commémorer les 30 ans du génocide des Tutsis au Rwanda.
Réseau International Recherche & Génocide (RESIRG Asbl)
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