Réseau International Recherche et Génocide (RESIRG asbl)
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Communiqué de RESIRG à l’occasion
du 78ème anniversaire de la libération du camp d’AuschwitzBirkenau
En ce 27 janvier 2023, date qui marque le 78ème anniversaire de la libération du camp de
concentration nazi d’Auschwitz-Birkenau, le Réseau International Recherche et Génocide
(RESIRG Asbl), tient à joindre sa voix à toutes celles des victimes de la Shoah : les voix, de
plus en plus rarissimes, des survivantes et des survivants, et les voix, toujours plus éplorées,
des descendants de ces rarissimes rescapés.
L’occasion nous échoit de dénoncer les crimes universellement énoncés, de la barbarie
nazie. Nous ne devons jamais oublier les millions de femmes, d’hommes et d’enfants juifs,
ainsi que toutes les autres victimes, parmi lesquelles des centaines de milliers de Roms ou
de Tziganes, voire d’homosexuels, assassinés pendant la Shoah.
Cette commémoration nous rappelle qu’on ne peut pas rester silencieux, quand des
injustices se produisent, quand des massacres sont commis. Nous devons dénoncer le
racisme sous toutes ses formes, que ce soit l’antisémitisme ou toute autre forme de haine et
de discrimination fondés sur n’importe quel motif : origine raciale ou ethnique, religion ou
conviction, sexe, orientation sexuelle, âge ou handicap, etc.
Le racisme et l’antisémitisme ont conduit à la Shoah, mais n’ont pas pris fin avec elle. « Qui
se souvient des Arméniens ? », avait proféré Adolf HITLER, avant l’assaut fatidique sur les
Juifs. La mémoire d’un génocide « est une marée noire, ceux qui ne s’y sont pas noyés sont
mazoutés à vie », avise Gaël FAYE. Le racisme et l’antisémitisme sont en hausse en
Europe, ainsi que la négation, la déformation, la banalisation qui alimentent l’antisémitisme,
et qui ont des effets corrosifs pour la mémoire et pour la cohésion collectives en Europe.
La présente commémoration intervient alors que la guerre fait des ravages aux portes de
l’Europe, et même ailleurs dans le monde. Nous voyons, de nouveau, poindre les risques de
massacres de masse, voire de génocides, que ce soit en Ukraine, ou en République
Démocratique du Congo. De tels crimes vont à l’encontre de nos valeurs les plus
fondamentales. Les auteurs doivent, selon le cas, et dans les délais utiles, en être prévenus,
traduits devant les tribunaux, et punis, pour le plus grand effet positif d’exemplarité.
L’histoire tragique du génocide anti-juif et de celui des Tutsis du Rwanda devrait nous servir
d’avertissement, lorsque des crimes sont commis en violation du droit international, contre
toute une population. Si l’histoire doit vraiment servir de leçon, alors nous nous devons
d’agir, avant que ne soient commis les crimes et l’irréparable.
Prenant toute la mesure de ses responsabilités, RESIRG tient à souligner l’importance de
l’éducation, pour sensibiliser sur ces temps sombres, et pour explorer jusqu’aux questions
spéciales et approfondis de génocides et de crimes contre l’humanité, afin de promouvoir la
tolérance et l’amitié entre les peuples et entre toutes leurs composantes sociales.
Bruxelles le 27 janvier 2023.
Pour le Réseau International Recherche & Génocide (RESIRG asbl)
Déo MAZINA, Président
